Quelles sont les indications d’une chirurgie du strabisme ?
La chirurgie du strabisme est envisagée lorsque les traitements non chirurgicaux ne permettent plus de corriger efficacement l’alignement des yeux. Voici les principales situations où une intervention peut être recommandée :
- Échec des traitements optiques ou orthoptiques : si les lunettes, prismes ou séances de rééducation ne suffisent plus à rétablir une vision binoculaire stable.
- Présence de diplopie (vision double) : chez l’adulte notamment, la chirurgie permet de réaligner les yeux pour supprimer cette gêne visuelle.
- Fatigue visuelle ou inconfort fonctionnel : certains patients ressentent des maux de tête, une gêne oculaire ou une difficulté à maintenir la fusion visuelle, malgré une bonne acuité visuelle.
- Gêne esthétique : un strabisme visible peut avoir un impact psychologique ou social, justifiant une intervention, même en l’absence de troubles visuels.
- Torticolis oculaire : lorsqu’un patient adopte une position anormale de la tête pour compenser le désalignement des yeux.
- Strabisme de l’adulte d’apparition récente : une chirurgie peut être proposée après bilan étiologique complet (neurologique, vasculaire…) si aucune cause grave n’est identifiée.
- Chez l’enfant, l’intervention est généralement envisagée après 2 ans, lorsque l’alignement ne s’améliore pas suffisamment avec les lunettes ou selon les recommandations du chirurgien.
Avant toute décision chirurgicale, un bilan ophtalmologique et orthoptique complet est essentiel pour définir la meilleure prise en charge.
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Chirurgie du strabisme : comment se déroule l’intervention ?
La chirurgie du strabisme est une intervention réalisée en ambulatoire, généralement rapide et peu invasive. Elle vise à réajuster les muscles responsables du mouvement des yeux pour corriger leur alignement.
Anesthésie
- Chez l’adulte, l’opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale, parfois associée à une légère sédation.
- Chez l’enfant ou chez les patients anxieux, une anesthésie générale est privilégiée. Une consultation avec le médecin anesthésiste est alors obligatoire en amont, et un jeûne de 6 heures est requis avant l’opération.
Déroulement au bloc opératoire
- Le patient est accueilli en tenue stérile par l’équipe médicale.
- Le chirurgien incise la conjonctive (membrane transparente à la surface de l’œil) pour accéder aux muscles extraoculaires.
- Selon le type de strabisme et l’objectif de correction, plusieurs techniques peuvent être utilisées :
- Recul musculaire : affaiblissement d’un muscle trop fort, en le reculant sur le globe oculaire.
- Résection ou plissement : renforcement d’un muscle en le raccourcissant.
- Autres techniques spécifiques : injection de toxine botulique, transposition musculaire ou intervention sur les muscles obliques.
- L’intervention peut concerner un seul œil ou les deux, et le nombre de muscles opérés dépend du type de strabisme, de l’âge et de l’historique du patient.
- La durée de l’opération varie entre 20 et 45 minutes en moyenne.
- À la fin de l’intervention, les muscles et la conjonctive sont suturés à l’aide de fils résorbables, qui disparaîtront naturellement en quelques semaines.
Bon à savoir :
L’intervention est sans hospitalisation : le patient peut regagner son domicile quelques heures après l’opération, avec un accompagnant.
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Quelles sont les suites de l’opération ?
– Durant la période post-opératoire le/la patient(e) pourra ressentir un léger inconfort avec une rougeur oculaire et/ou une vision double. Ces effets disparaissent en quelques jours.
– Le patient devra nettoyer régulièrement son œil à l’aide de collyres ou de gouttes ophtalmiques antibiotiques durant quelques semaines.
– Il est recommandé de ne pas immerger sa tête dans les semaines qui suivent l’opération.
– Le patient adulte pourra reprendre le travail quelques jours après l’intervention, tandis que les enfants devront attendre deux semaines avant de retourner à l’école.
– Les risques de complications sont rares, car une chirurgie extraoculaire n’est pas invasive. Il ne faut toutefois pas exclure ces possibles complications : infection, kystes ou cicatrices conjonctivales, vision double. Un simple traitement médical suffit généralement à résoudre ces complications. Dans certainscas, une nouvelle opération sera envisagée.
